Commande d’art Appel à l’action 2021

Art+Féminisme a le plaisir d’annoncer que trois nouvelles œuvres sont hébergées sur Wikimédia Commons dans le cadre du programme de commande d’art Appel à l’action. Ces œuvres sont signées par les artistes Gucora Andu (Kenya), Aditi Abhijit Kulkarni (Inde) et Thamires Fortunato Martins (Brésil). Les nouvelles œuvres de Gucora Andu et Aditi Kulkarni sont disponibles dès maintenant sur Wikimédia Commons. L’œuvre de Thamires Fortunato Martins sera disponible à la mi-mars 2022.

Les co-commissaires Zita Ursula Zage, Medhavi Ghandi et Juliana Montiero ont sélectionné ces trois artistes parmi 85 candidatures afin de créer des œuvres originales qui permettent de représenter Art+Féminisme de manière visuelle. Les œuvres seront utilisées par la communauté mondiale d’Art+Féminisme dans les futures campagnes d’Art+Féminisme.

Black and white image by Aditi Abhijit Kulkarni of five figures in the compartment reserved for women in the Mumbai local trains with a black border with white letters that repeat the text ‘Take Space, Make Space'

Ladies Dabba (2022) represents the compartment reserved for women in the Mumbai local trains. It provides a safe space in public transport and bears witness to a diverse group of women of all ages, from different walks of life. There is a sense of familiarity among strangers as they sit or stand shoulder to shoulder and are free to exist without inhibitions given the lack of the male gaze. To journey in this compartment is to experience average everyday interactions between women – both compassionate and harsh. It is a space that is as flawed and gentle as any woman traveling in it. ‘Take Space, Make Space’ hopes for women claiming and thereby creating bigger and healthier spaces for their kind.

Aditi Kulkarni is based out of Mumbai, India and enjoys creating art about mundane everyday activities through her observations of the surroundings. She endeavors to showcase her interpretation of the world around in a personal and sometimes humorous way. | @aditi_koolkarni


An illustration by Gucora Andu of two figures symbolizing internalized misogyny.

Internalized Misogyny (2022)
En tant que féministes, nous sommes convaincues que nous voyons toutes les personnes de la même manière, mais la plupart d’entre nous ont intériorisé la misogynie. L’une des étapes les plus difficiles à naviguer lorsque je suis devenue féministe a été de réaliser la disparité parfois surprenante entre mes croyances actuelles et la façon dont j’ai été conditionnée à penser et à me comporter. Le sexisme intériorisé peut être difficile à identifier. Quel que soit le degré de sentiment d’indépendance que nous possédons, nous avons une multitude d’idées préconçues sur la manière dont les femmes devraient vivre qui découlent des attentes de la société et des conventions liées au genre. Il est essentiel d’en être conscient.e, ainsi que de nos propres pensées et opinions, non seulement sur les autres femmes mais aussi sur nous-mêmes.

La solution, je crois, est que l’autonomisation ne se trouve pas dans l’accord parfait entre les croyances et les actes, mais plutôt dans le mélange chaotique entre les deux. Apprendre, à certains égards, implique de reconnaître que nous avons eu tort à un moment donné. Alors, peut-être pouvons-nous trouver du réconfort dans le processus souvent contradictoire qui nous mène à devenir la femme que nous souhaitons être

Gucora Andu signifie « attirer les gens » en kikuyu, une langue du Kenya. Mon travail se concentre sur les illustrations de personnes, plus particulièrement les illustrations de femmes, et des questions qui les concernent. Dans un pays où certains aspects de la tradition africaine contribuent à généraliser les attitudes chauvines, Gucora Andu est une plateforme qui promeut et encourage les valeurs féministes. Gucora Andu a travaillé avec des ONG, des plateformes féministes et centrées sur les femmes afin de sensibiliser le public aux réalités féministes à travers l’Afrique et dans le monde. | Instagram: @gucora.andu | Twitter: @gucora_andu


 A collage by Thamires Fortunato Martins titled: Whole sea in me / goblogbo oku ninu mi in Yoruba. Referencing Yemanjá who is the mother of the sea and of the heads (orí).

Photo of Thamires Fortunato Martins smiling looking off camera wearing a burgundy sweater with a blue collared shirt underneath.

Thamires Fortunato vit dans la zone nord de Rio de Janeiro. Artiste multidisciplinaire, elle travaille dans le domaine du collage numérique et de l’art vidéo. Ses recherches reconstruisent le récit périphérique des Noir.e.s, mettant en avant des aspects de la lutte qui ont impliqué des femmes noires remarquables dans le cadre de la résistance au sein de la diaspora africaine. Elle a participé à l’exposition A Zero na Alfaiataria à Curitiba, dans le cadre du spectacle centré sur la publication d’artistes en résidence avec son œuvre  « Recognize me Marli Coragem ». Elle a également participé au festival Deixa a Gira Girar Exposição Olope par le biais d’une projection cartographique à Vitória – Espírito Santo, avec l’œuvre « Deus é Preta », ainsi qu’à l’édition Cenas DELAS tenue par l’Observatório de Favelas centrée sur la promotion d’œuvres d’art réalisées par des femmes. En décembre (2021), elle a exposé son travail « Negritude Viva » à l’Escola de Artes Visuais do Parque Laje à Rio de Janeiro. Elle suit actuellement un baccalauréat en cinéma et audiovisuel à l’Universidade Estatual do Sudoeste da Bahia | @thamiresfortunato